
Kinshasa, 17 Avril 2018 (ACP).- Le ministre d’Etat, ministre de l’Economie nationale, Joseph Kapika a expliqué lundi devant l’assemblée nationale, la politique du gouvernement en matière de fixation des prix
Pour ce qui concerne le carburant, le ministre d’Etat a indiqué que le carburant n’est pas l’unique cause de l’augmentation des prix des denrées de première nécessité sur le marché. Car, a-t-il indiqué, il y a d’autres causes notamment la surcharge de la structure des prix, la multiplicité des barrières sur les routes et voies fluviales, la problématique du taux de change, la présence des services non autorisés aux frontières et l’insuffisance de la production intérieure.
M. Kapika a en outre fait savoir qu’une mission de surveillance des marchés est déjà à pieds d’œuvre sur le terrain pour recueillir les structures des prix auprès des opérateurs économiques, avec des pièces justificatives y afférentes pour analyse, afin d’élaguer toutes les charges indues qui surplombent ces structures.
Il a également laissé entendre qu’il a lancé une mission de contrôle économique à Kinshasa depuis le 29 mars dernier pour entre autres, vérifier l’affichage des prix pratiqués partant du dernier contrôle économique, vérifier le respect de la structure des prix de revient et vérifier le respect de la marge bénéficiaire autorisée.
Le ministre d’Etat a aussi indiqué que cette mission se poursuivra dans le reste du pays dans les jours à venir, avant de lancer un appel aux autorités politiques et administratives provinciales afin qu’elles apportent toute leur assistance aux équipes qui y seront déployées. Il a demandé aux opérateurs économiques de bien vouloir collaborer.
Concernant le taux de change, le ministre de l’économie a déclaré que le gouvernement a mis tout en œuvre pour assurer le maintien de sa stabilité grâce à l’application de 28 mesures économiques urgentes décidées par le chef de l’Etat.
Quant à la multiplicité des barrières sur les routes et voies fluviales, de même que la présence des services non autorisées aux postes frontaliers, source des tracasseries et taxes indues, M. Kapika a soutenu avoir pris des contacts avec les ministères concernés , notamment la Défense nationale et l’Intérieur et sécurité ainsi que les provinces afin que des mesures appropriées soient prises, pour mettre fin à cette situation qui a un impact négatif sur les prix d’une part, et d’autre part, veiller au maintien des seuls services autorisés à prester aux postes frontaliers.
S’agissant de l’insuffisance de la production nationale qui est aussi une matière transversale, le comité mixte stratégique s’y est attelé, a-t-il déclaré, avant d’ajouter qu’une table ronde sur la promotion des exportations a été organisée par le gouvernement qui a, par ailleurs, au cours de la réunion extraordinaire tenue lundi dernier, approuvé le plan de relance de l’agriculture.
M. Kapika a aussi déclaré que les opérateurs économiques pourront bientôt accéder au crédit AFREXIM-BANK.
Le ministre d’Etat a plaidé à l’Assemblée nationale pour la libération du projet de loi agricole, afin d’attirer les investissements étrangers par la suppression des dispositions qui exigent que les Congolais disposent de 51% du capital.
Il a profité de l’occasion pour annoncer l’organisation prochaine d’un atelier sur l’exercice du petit commerce.
Récupération du trop perçu
Le ministre de l’Economie nationale, Joseph Kapika a indiqué, au cours de cette séance, que son ministère a pris des dispositions précises pour récupérer le montant illégalement perçu par les opérateurs économiques œuvrant dans le domaine de la panification.
Il a, à ce sujet, laissé entendre que les inspecteurs des affaires économiques ont déjà ouvert un dossier judiciaire à charge des opérateurs incriminés. Pour lui, ces opérateurs économiques paieront au Trésor public des amendes qui profiteront à toute la population y compris les consommateurs de cette denrée. ACP/Fng/Ywm/May