Kinshasa, 06 décembre 2020 (ACP).- La première Dame de la RDC, Denise Nyakeru Tshisekedi, s’est incliné, samedi, devant la dépouille du président de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), Joseph-Boucard Kasonga Tshilunde , à la clinique kinoise à la Gombe, en présence du ministre d’Etat , ministre de la Communication et médias, Jolino Makelele et des responsables des médias publics et privés, des associations professionnelles du secteur des médias et de nombreux journalistes.
Denise Nyakeru Tshisekedi, en sa qualité de présidente d’honneur de l’UNPC, a déposé une gerbe de fleurs sur le cercueil de feu Tshilunde avant de présenter ses condoléances aux membres de la famille biologique de défunt.
Le ministre d’Etat, ministre de la Communication et médias, David-Jolino Diwampovesa Makelele, s’est dit bouleversé par la disparition de Joseph-Boucard Kasonga Tshilunde. «La presse a perdu un de ses «baobas», un défenseur de la liberté de la presse, un homme honnête, négociateur soulignant que l’héritage laissé par le disparu demeurera une source d’inspiration pour la jeune génération», a-t-il dit.
Le premier-vice de l’UNPC, David Kuba Bekanga, a, au nom de la corporation des journalistes, loué les qualités morales et intellectuelles de feu Kasonga Tshilunde. «Le président Joseph-Boucard Kasonga, à peine réélu au sommet de Muanda qui s’est tenu en novembre dernier, ne manifestait aucun signe de maladie», a-t-il regretté.
En effet, a-t-il souligné,, il était combatif, dynamique et nul ne pouvait présager cette brusque disparition de cet icône qui a consacré toute sa vie au service de la presse congolaise.
Son décès est la disparition de toute une bibliothèque a-t-il ajouté, tout en reconnaissant «les grands esprits ne meurent jamais». «Le regretté Joseph-Boucard Kasonga a fait sa part. Que ceux qui restent préservent les acquis et le patrimoine de la presse qu’est l’UNPC», a estimé le premier-vice président de l’UNPC, David Kuba Bekanga, pour qui, paraphrasant Joseph-Boucard Kasonga, «l’édifice n’est solide que si chacun fait sa part, à la jeunesse de pérenniser cet édifice».
Le président du Conseil supérieur de l’audio-visuel de la communication (CSAC) Jean Christophe Tito Ndombi, qui était présent à la clinique Kinoise, a rappelé qu’une des grandes figures de la presse est partie, après un long parcourt marqué par 50 ans de carrière professionnelle et 15 années au sein du comité de l’UNPC.
Pour le président de l’UNPC section Kinshasa, Jean-Marie Kassamba, Joseph-Boucard Kasonga, n’était pas grand par la taille, mais grand par son intelligence et sa sagesse. «Il voyait en l’UNPC, un ordre et une grande organisation. C’est ce que nous allons faire», a-t-il révélé.
Un des fils de feu Kasonga Tshilunde, Alain Kasonga a, au nom de la famille Kasonga, témoigné les valeurs intrinsèques de son père notamment l’amour, le dynamisme, la consécration au travail avant de manifester sa détermination à pérenniser ces valeurs.
Outre Mme Nyakeru Tshisekekdi, plusieurs personnalités se sont inclinées devant la dépouille de l’illustre disparu notamment le Directeur général de l’Agence congolaise de presse Lambert Kaboy et le directeur adjoint de la Radio télévision nationale congolaise Freddy Mulumba Kabwayi.
Biographie et expériences professionnelles
Né le 8 décembre 1950 dans la localité de Sokombe, secteur de Kamwandu, territoire de Dibaya, province de Kassaï-Central, Joseph-Boucard Kasonga Tshilunde a laissé une femme et 6 enfants.
L’illustre disparu était détenteur d’un diplôme de graduat en administration des affaires et a également fait plusieurs formations en gestion du sport et des organes de presse.
Il avait été directeur provincial du journal «Masano» et correspondant permanent du même journal, spécial foot à Kananga de (1971 à 1974), reporter sportif au quotidien «Elima» à Kinshasa de (1979 à 1982) et secrétaire de rédaction au quotidien «Salongo» de (1982 à 1989).
Joseph-Boucard Kasonga Tshilunde avait couvert des grands événements notamment les jeux congolais de Kinshasa en 1972, les Jeux de la francophonie au Maroc en 1989, la coupe et le championnat d’Afrique des nations, Tunisie en 1994, en Afrique du Sud en 1996, au Burkina Faso en 1998, au Mali en 2002 ainsi que la Conférence nationale souveraine en 1991-1992.
Feu Kasonga Tshilunde était, jusqu’à sa mort, journaliste, éditeur, directeur général du Journal l’ «Eveil», président de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), président de l’Association des journalistes sportifs de la RDC (AJS-RDC), conseiller général à l’Association internationale de la presse sportive «AIPS» section Afrique (Ex-UJSA). ACP/CL/Fmb