Kinshasa 17 mars 2021 (ACP)- Le ministère des Mines, Willy Kitobo Samsoni, a réaffirmé la préoccupation du gouvernement à rendre l’exploitation artisanale minière , une activité pérenne, éthique et respectueuse des droits de l’homme en République démocratique du Congo.
Le ministre des Mines l’a affirmé mercredi à l’ouverture de l’atelier de restitution des résultats de l’étude menée par l’ONG PACT-RDC sur la lutte contre l’esclavage moderne dans les chaînes d’approvisionnement en minerais en République démocratique du Congo alimentant les industries du Royaume-Uni, ajoutant que ce souci demeure constant d’autant que cette activité minière occupe des milliers de congolais notamment de sans-emplois.
Il a rappelé, à l’occasion toutes les actions entreprises par le gouvernement dans le secteur des mines pour combattre ce fléau social en mettant en place une Commission interministérielle de lutte contre le travail des enfants dans les mines artisanales, « CISTEMA », l’adhésion de la RDC, par le biais du ministère des mines, à l’alliance 8.7 et aux Principes volontaires sur la sécurité et les droits de l’homme dans le secteur extractif.
M. Kitobo a saisi l’opportunité pour remercier le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour sa vision de lutte contre toutes les formes d’esclavage moderne dans l’activité minière artisanale, une vision matérialisée par le gouvernement à travers le ministère des Mines par des actions de renforcement et de sensibilisation de la réglementation des activités minières artisanales des substances minérales stratégiques telles que le Cobalt et les minerais de « 3T » convoités et très recherchés dans l’industrie mondiale électronique et dans la fabrication des batteries des voitures électriques.
De son côté, la représentante de l’Ambassadeur de Royaume Uni en RDC a remercié le ministre des Mines pour son soutien à cette initiative sur la lutte contre l’esclavage moderne et les chaines d’approvisionnement en RDC, avant de saluer l’Ong PACT pour l’organisation de cet évènement.
Elle a souligné que le Royaume-Uni s’est engagé à mettre fin à cette forme d’esclavagisme dans le monde d’ici 2030, rappelant qu’en mars 2020, le Royaume-Uni était devenu le premier pays à publier une déclaration du gouvernement moderne sur l’esclavagisme moderne.
M. Yves Bawa, directeur Régional de PACT dans la sous-région des Grands-Lacs, a fait savoir que « PACT » est une Organisation Internationale de développement à but non lucratif, qui travaille sur le terrain dans près de 40 pays pour l’amélioration des conditions de vie de ceux qui sont confrontés à la pauvreté, soulignant que leur structure élabore des solutions systémiques en partenariat avec des organisations, des entreprises ainsi que des gouvernements locaux qui créent des communautés durables et résistantes.
Le SG aux Mines pour l’opérationnalisation de l’Agence pour la prévention contre la traite de personnes
Le secrétaire général aux Mines, Joseph Ikoli Yombo a émis le souhait au nom du ministère de tutelle et de la CISTEMA de voir renforcer la coopération avec les industries Britannique, à travers l’Ambassade du Royaume-Uni en RDC, avant de formuler quelques recommandations notamment sur l’opérationnalisation de l’agence pour la prévention de la lutte contre la traite des personnes, crée récemment par le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, notamment, que les industries britanniques électroniques puissent contribuer à la constitution du Fonds spécial tolérance zéro pour lutter contre le travail des enfants qui constitue une forme d’esclavage moderne et dans la viabilisation des « ZEA ».
Il a ajouté que cette étude qui encourage la révolution de l’énergie verte menée par les richesses minières de la RDC ne se fasse pas au détriment de l’esclavage moderne, mais qu’elle profite au pays et à ses communautés minières artisanales, avant de souligner l’importance de capitaliser des multiples interventions des partenaires notamment, l’ambassade du Royaume-Uni en RDC. ACP/Kayu/KJI