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Mai-Ndombe : le PGAPF/FEM renforce les capacités des animateurs locaux pour la création des concessions forestières des communautés locales

Kinshasa, 07 octobre 2021 (ACP).- Le Projet de gestion améliorée des paysages forestiers sous financement additionnel du Fonds pour l’environnement mondial (PGAPF/FEM) a renforcé les capacités de 35 animateurs locaux pour la création des concessions forestières des communautés locales dans trois territoires de la province du Mai-Ndombe, a annoncé jeudi à l’ACP le chef adjoint de ce projet, Jean Marie Bolika.

Cet atelier de renforcement des capacités qui s’est déroulé à Inongo, dans la salle épiscopale de l’Eglise catholique, a connu la participation notamment du représentant du ministre provincial de l’Environnement, du président du Conseil consultatif provincial des forêts, du coordonnateur provincial de l’Environnement, des chefs de groupements et des superviseurs de l’environnement, des organisations représentatives du genre, des communautés locales et des peuples autochtones trois territoires d’Inongo, de Kiri et d’Oshwe ainsi que de l’équipe de gestion dudit Projet.

Cet atelier de deux jours, soit du 22 au 23 septembre 2021, a été essentiellement consacré à l’évaluation des demandes des concessions forestières des communautés locales (CFCL).

Ces assises, a encore dit Jean Marie Bolika, avaient pour objectif d’accompagner les communautés locales et les peuples autochtones dans le développement de la foresterie communautaire dans leurs terroirs.

Quatre dossiers ont été ainsi retenus après l’analyse de neuf demandes d’accompagnement précédemment initiées sur base des campagnes de sensibilisation menées depuis le mois d’avril 2021, dans les territoires précités à travers 60 terroirs dont 14 dans le groupement Mpenge, secteur de Basengele, six terroirs dans le groupement Bolendo, secteur d’Oshwe, et 40 terroirs dans les trois secteurs de Lotoy, de Mpendjwa et de Beronge.

« Les quatre dossiers retenus sont ceux de Bolendo du territoire d’Oshwe, de Djoko et de Bakonda du territoire de Kiri et de Mpenge du territoire d’Inongo. S’agissant de l’analyse des demandes d’appui », a-t-il précisé, soulignant qu’elle a été réalisée sur la base des critères préalablement établis parmi lesquels l’existence des larges étendues de forêts, des zones à haute valeur de conservation et des zones à forte pression anthropique.

A cela s’ajoute deux autres critères pour les demandes au profit des peuples autochtones (PA), à savoir : la détention ou non du pouvoir coutumier par une personne issue des PA, et la représentation d’au moins 20 % de peuples autochtones sur la population totale au cas où le chef coutumier n’est pas issu de cette communauté.

Le financement additionnel FEM permet d’apporter une valeur ajoutée au PIREDD/Maï-Ndombe

 Selon le chef adjoint du PGAPF/FEM, le financement additionnel FEM (Fonds pour l’environnement mondial) permet d’apporter une valeur ajoutée au Projet Intégré REDD+ Maï-ndombe (PIREDD/Maï-Ndombe) dont les activités sont déjà en cours à Kiri, Oshwe, Kutu et à Inongo.

Il a ajouté que ce financement tient compte des aspects de la biodiversité dans la mise en œuvre des activités visant la réduction des émissions de gaz à effets de serre liées à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD), lesquelles activités figurent dans les plans élaborés avec les communautés locales et les peuples autochtones.

Le projet FEM, a-t-il indiqué, entend créer quatre forêts communautaires dont deux pour les peuples autochtones et la mise en œuvre de deux sous projets REDD+ qui seront portés par les communautés locales elles-mêmes.

Il a souligné l’importance d’avoir organisé ces deux jours d’atelier ayant marqué le début d’un travail participatif qui aboutira aux résultats escomptés.

D’après lui, le nouveau projet FEM est mis en œuvre également par le Consortium « Forêt Ressources Management et Wildlife Works Carbon (FRMI/WWC) », avec la vice-Primature en charge de l’Environnement et du Développement durable à travers l’Unité de coordination du Programme d’investissement pour la forêt (UC-PIF) appuyé par la Banque Mondiale, avec le financement du FEM.

Le coordonnateur provincial de l’Environnement du Mai-Ndombe, Albert Mputu Engombe, a déclaré : « la foresterie communautaire demeure un levier de développement en RDC car elle permet aux Communautés locales (CL) et aux peuples autochtones de gérer durablement leurs forêts afin d’améliorer leurs conditions de vie ».

Pour ce faire, a-t-il dit, toutes les parties prenantes au processus doivent comprendre que le respect des textes réglementaires et de la procédure à suivre pour la demande d’obtention des concessions forestières des communautés locales reste et demeure une règle d’or pour un développement harmonieux de la foresterie communautaire en RDC.

 Selon cet expert, la réussite de ce processus passe nécessairement par la collaboration et le partage des données avec l’administration ainsi que la mobilisation des moyens par le gouvernement et ses partenaires techniques et financiers.

ACP/ZNG/RN/NKV/TKM/MNI/KMT

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