Kinshasa, 22 octobre 2021 (ACP) – L’ONG internationale de défense de la nature « Greenpeace » exhorte l’Union africaine (UA) à une discussion urgente sur les conséquences des projets du gouvernement congolais de levée du moratoire portant sur l’exploitation forestière, indique un communiqué de cette organisation parvenu vendredi à l’ACP.
L’exploitation forestière industrielle en République Démocratique du Congo (RDC) peut perturber gravement les régimes de précipitations en Afrique subsaharienne. Elle peut également provoquer des conditions météorologiques plus extrêmes, notamment des sécheresses intenses et des crues soudaines.
La directrice des programmes de Greenpeace Afrique, Melita Steele a déclaré que la reprise de l’exploitation forestière industrielle en RDC pose un risque pour les peuples autochtones, les communautés locales et la biodiversité, ainsi que pour l’ensemble de l’Afrique subsaharienne.
« Décider de protéger ou de détruire la forêt tropicale peut relever de la souveraineté de la RDC, mais les conséquences de ses actions se feront sentir partout, de Nairobi à Dakar, de Pretoria à Abjua », a-t-elle poursuivi.
Le climat de l’Afrique est fondamentalement lié à l’état des forêts d’Afrique centrale et l’exploitation forestière massive peut avoir un impact sur la quantité de précipitations dans toute la région. On estime que la forêt du bassin du Congo contribue à plus de la moitié des précipitations annuelles en Afrique subsaharienne, déjà confrontée à une pléthore de sécheresses et de vagues de chaleur extrêmes.
ACP/Kayu/RNL/OB/Cfm/Nig/SGB/TKM