Kinshasa, 24 Octobre 2021 (ACP).- Le comité d’organisation de la première édition du Festival Piano de Kinshasa ont démarré samedi sa phase de production musicale consacrée à l’improvisation pianistique, à travers deux concerts qui se sont déroulés successivement à l’espace Luputa, dans la commune de Bandalungwa et à l’Académie des beaux arts de Kinshasa (ABA).
En présence d’un public constitué des artistes-musiciens, des chercheurs du domaine de l’art et des chroniqueurs culturelles et des étudiants, les prestataires ont exhibé, pendant une période d’environ 1heure et demie, leurs talents, avec en toile de fond, la présentation du piano comme instrument de divertissement et de socialisation des communautés.
A la place Luputa, le public a assisté à la prestation du pianiste Dev Nation, qui proposé une série des mélodies, tirés des styles habituels du milieu musical africain, à l’instar de la rumba et du jazz.
Se confiant à l’ACP, cet artiste-musicien angolais d’origine portugaise, a affirmé que le piano occupe une place de choix, dans le domaine de musical africain, particulièrement en RDC où il a découvert de nombreuses techniques auprès des praticiens congolais.
A l’Académie des beaux arts de Kinshasa (ABA), le public a été marqué par la prestation du pianiste David Shongo, directeur artistique du projet, qui est intervenu après l’enlevée de rideau par son collègue Bouton Likembe.
Au cours de cette soirée musicale, la coordonnatrice du festival, Julie Grimoud a rappelé le mobile de cet événement, celui d’ouvrir un couloir entre le continent européen et africain, e vue de développer une sorte de dialogue, du reste déjà au point avec d’autres initiatives telles que Kontempo, Yango, etc.Ceci dans la vision de mettre en place un espace de création musicale structuré et durable par les artistes pianistes et pour eux, a-t-elle précisé.
De son côté , le directeur artistique du projet , le pianiste, David Shongo a rappelé qu’il s’agit au cour de cette édition, de décloisonner le piano en tant qu’instrument hiérarchisé , qui dans l’imaginaire collectif est présenté dans les lieux appropriés tels que : les salles de musique classique ,les opéras, etc pour le présenter et le trouver une place à Kinshasa, afin de voir comment il va interagir avec le public kinois dans les salles conventionnelles, les terrasses, les Ngandas, etc.
Par ailleurs , la directrice de Goethe Institut, Astrid Matron s’est dit enthousiasmée d’accompagner le festival Piano de Kinshasa, en soulevant que cet événement ne met pas en exergue le piano comme un instrument qui traditionnellement est réputé élitiste et bourgeois, mais l’etudie plutôt dans toutes ses variations en l’assimilant avec d’autres instruments purement Africains afin de donner des résultats innovants. ACP/C.L/Awa