Kinshasa, 08 novembre 2021 (ACP).- La ministre de la Culture, des arts et patrimoine, Catherine Kathungu Furaha, a plaidé pour la promotion en RDC d’une « littérature positive » qui contribue au processus de construction national et de recherche du progrès social, dans son discours à la cérémonie commémorative de la 29ème édition de la Journée internationale de l’écrivain africain, célébrée le 7 novembre de chaque année, au Musée national de la République Démocratique du Congo (MNRDC), à Lingwala.
Elle a évoqué la nécessité pour les acteurs de ce secteur, en particulier les écrivains de changer de narratif et de contenu à la littérature congolaise, en accordant la place à une « littérature positive » qui, selon elle, « s’avère susceptible de booster la fierté personnelle et collective des Congolais ».
Cette journée placée sous le thème : « Le Congo et l’Afrique dans la littérature contemporaine », augure aussi une interpellation à l’endroit de tous les écrivains de changer de regard sur le monde, un des moyens pouvant aider les Congolais à devenir maitres d’eux-mêmes et de leur histoire.
En outre, tout en rappelant que le métier d’écrivain, rêvait une mission ontologique et même performative des mots, la ministre Catherine Kathungu Furaha, a « invité les littéraires congolais à les utiliser professionnellement, de s’évertuer désormais, à offrir un espace congolais, africain, voir mondial, plus habité par la vie que par la mort. »
De son côté, le représentant de l’UNESCO, Augustin Bukale a loué les efforts des écrivains africains, affirmant que l’on assiste actuellement à une « réfloraison » de la littérature africaine, malgré les difficultés liées aux maisons d’édition et à la COVID-19.
« La littérature congolaise au féminin : enjeux et défis »
Par ailleurs, l’écrivaine Elisabeth Mweya Tol’ande, ayant présenté une réflexion sur le sous-thème « La littérature congolaise au féminin : enjeux et défis ». Elle a rappelé l’historique des premières femmes écrivaines, en soulignant que leur entrée et leur envol remontent à époque du Zaïre, avec entre autres pionnières, la congolaise d’origine belge, Nele Mariama.
En plus de leur motivation innée de l’écriture et des formations, ces écrivaines auront profité des conditions favorables de l’époque, marquées par les opportunités de publication sans frais de la part de l’État de l’époque, par des collections des belles lettres, la création des éditions des mots noir du Pr Valentin Mudimbe, etc.
Pour elle, l’éveil tardif de la littérature féminine au Congo pourrait être causé entre autres par les problèmes de l’époque coloniale et la condition de la femme dans le pays.
Une partie de cette cérémonie a été réservée à la présentation de dix lauréats de grand prix congolais de la littérature dont 5 dans la catégorie fiction et 5 autres dans la catégorie essai. ACP/Kayu/NR/JFM/SBG