Kinshasa, 14 novembre 2021(ACP).- Les députés nationaux ont déclaré, samedi, recevables le projet de loi de Finances rectificative pour l’exercice 2021 et le projet de loi portant reddition des comptes de l’État pour l’exercice 2020, lors de la plénière consacrée aux réponses des ministres du Budget et des Finances aux préoccupations des députés nationaux, au Palais du peuple.
Réagissant aux préoccupations relatives à l’opportunité de ce budget rectificatif, le ministre d’État en charge du Budget, Aimé Boji, a indiqué que seule la loi rectificative peut, en cours d’année, modifier certaines dispositions de la loi des Finances de l’année en cours.
Pour Aimé Boji, le collectif budgétaire vise à réajuster les agrégats économiques et redéfinir la trajectoire des Finances publiques au regard des récentes évolutions de la situation socio-économique du pays.
Cette évolution, a-t-il dit, est caractérisée par le nouveau programme de l’Union sacrée de la nation avec notamment l’embellie des cours des matières premières exportées par le pays et la mobilisation accrue des recettes.
Plusieurs indicateurs et agrégats macroeconomiques, a souligné le ministre Aimé Boji, sous-tendent le projet de budget rectificatif.
Parmi ces indicateurs et agrégats macroéconomiques, il y a le taux de croissance du produit intérieur brut estimé à 4,9%, le taux d’inflation moyen chiffré à 10,9%, le taux de change moyen de 2006,7 Francs congolais contre le dollard us et la pression fiscale estimée à 10,1 %.
Aimé Boji a expliqué que le projet de loi de Finances rectificative pour l’exercice 2021 a été élaboré dans un contexte particulier, caractérisé essentiellement par la proclamation, par le Chef de l’Etat, de l’état de siège dans les provinces du Nord- Kivu et de l’Ituri, la troisième vague de la pandémie de la COVID-19, la récurrence des sinistres et calamités naturelles dont la plus emblématique demeure l’irruption du volcan Nyiragongo.
Le ministre des Finances, Nicholas Kazadi, a fourni aux députés nationaux des explications relatives au dépassement budgétaire et la faiblesse exécution du budget de l’État.
La plénière a accordé dix jours à la commission économico financière de l’Assemblée nationale pour faicre le toilettage du projet avant de le remettre à la plénière pour approbation.
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