Kinshasa, 29 novembre 2021 (ACP).-L’artiste-musicien congolais, Pascal Tabu Ley Rochereau constitue une référence en matière de création des mélodies douces et captivantes de la rumba congolaise moderne, rapportent des témoignages des mélomanes congolais qui se sont confiés, lundi, à l’ACP, à l’occasion du 8ème anniversaire de sa disparition le 30 novembre 2013, à Bruxelles, de suite d’un accident vasculaire cérébral (AVC).
Selon nos sources, celui que les mélomanes appelaient fructueusement Seigneur Ley Rochereau est un chanteur au timbre haut placé qui s’est hissé dans les années 1960 comme l’un des ambassadeurs de la rumba à travers le monde.
Pascal Emmanuel Tabu Ley est né le 13 novembre 1937 à Bagata dans la province du Kwilu, marié à Georgette Mowana, père et grand-père de plusieurs enfants notamment les artistes Youssoupha et Péguy Tabu.
Il débute sa carrière en 1956, aux côtés de Joseph Kabasele alias Grand Kallé où il prend son nom de scène Rochereau en référence au gouverneur de Belfort Pierre Phillipe Denfert Rochereau, surnom donné par ses camarades de classe à la suite d’une question d’histoire dont il est le seul à connaître la réponse.
En 1965, il créé son propre orchestre « African Fiesta Flash » qui a connu un succès national puis international, et recrute des danseuses qu’il appelle affectueusement les « Rocherettes », parmi lesquels figure Mbilia bel, une figure emblématique de la musique congolaise aujourd’hui.
Tabu ley se démarque des autres chanteurs de son temps en adoptant tout d’abord la batterie à l’image des groupes de « Pop et de blues » des années 1960 à 1970 puis le « Soukous », qui est un style musical originaire de la RDC et du Congo Brazzaville dérivé de la rumba congolaise et devenu populaire à partir vers les années 1960
Hormis ses activités artistiques, il participe à la vie politique de la RDC à la tête du mouvement « La force du peuple» et accède à la fonction de député de l’Assemblée consultative et législative de transition puis il devint vice-gouverneur de la ville de Kinshasa en 1995.
En 46 ans de carrière musicale, Tabu ley a vendu des milliers de disques et composé plusieurs albums dont « Chéri Samba », « Maloba Ya Kulutu », « Kiwelewele » « Nazali Mwasi », « Linda Soleil », « Tabu Ley Rochereau chante Eboa Lotin »,», « L’intégral de l’Olympia », African pearls-pont sur le Congo », « Hawa sur un air de rumba » et « Congo 70-Rumba rock », etc.
En 1970, il se rend à Paris en France pour son concert à l’Olympia et en 1977 à Brazzaville puis à Montréal à l’occasion de l’exposition universelle.
Après 8 ans de sa disparition, un album des 11 titres intitulé « Afrisa 2021 » a été réalisé par les trompettistes Kabert Kabasele et Valentin Tumba, lesquels ont évolué au sein de l’Afrisa International de feu Tabu Ley. ACP/Kayu/RNL/CKM/SGB/MMC
