Kinshasa, 12 janvier 2022 (ACP).– L’Agence de notation standard and Poor’s (S&P Global), une filiale internationale qui publie les analyses financières sur les actions des obligations d’un pays, félicite la RDC pour sa vision et ses ambitions d’améliorer les risques souverains, a appris l’ACP mercredi du ministère des Finances.
Selon la source, cette affirmation a été faite au cours de trois séances de travail présidées mardi à Kinshasa par le ministre des Finances Nicolas Kazadi avec la gouverneure de la Banque centrale du Congo (BCC), Malangu Kabedi Mbuyi et le coordonnateur de la Cellule technique de coordination et de planification minière du ministère des Mines (CTCPM) et les experts de cette structure.
Elle note que les échanges avaient porté sur les relations avec les bailleurs de fonds, la dette, le budget, la performance économique, la balance des paiements ainsi que les perspectives du secteur minier.
Les analystes de S&P ont de cette opportunité pour encourager la RDC pour des avancées économiques enregistrées au cours de l’année 2021.
Pour rappel, lors de la dernière revue avec les bailleurs de fonds tenue le 30 juillet 2021, le S&P a revu à la hausse les perspectives de la RDC, passant de la stabilité à positivité qui est une tendance favorable pour éliminer le risque souverain qui a également été confirmé par l’Agence Moody’s lors de sa revue du 18 octobre 2021.
« Aujourd’hui, il y’a une mobilisation accrue des ressources, un équilibre budgétaire, une prise en compte des arriérés dans le budget 2022, un développement des marchés des capitaux locaux et le financement du déficit via des ressources extérieures », a fait remarquer la source. Celle-ci a souligné qu’aujourd’hui, l’on assiste à un rebond du prix du cuivre sur fond de reprise de l’activité, une balance commerciale des biens et services excédentaires, la nomination d’une gouverneur ex-fonctionnaire du FMI ainsi que des capacités accrues via la hausse des réserves de change.
La source relève qu’en 2017, le pays n’avait pas de bonnes relations avec les institutions internationales contrairement à la période actuelle où la RDC a retrouvé sa place auprès des bailleurs de fonds. Après l’approbation de 1,5 milliards USD du FMI, les relations avec les autres institutions (BM, BAD, BEI,…) s’accentuent.
A la même année, la situation économique et financière était marquée par des dépréciations fortes du FC (35%), une inflation forte (54%) et par la faiblesse des réserves de change (700 millions USD fin 2016). Aujourd’hui, le FC est plus stable (dépréciation de 1% à 2% en 2021), l’inflation est maîtrisée (5,2% en 2021) et les réserves ont quasi quintuplé pour atteindre 3,4 Mds USD en 2021.
La situation budgétaire et fiscale était marquée par les capacités limitées à accroître les ressources fiscales, le financement du déficit par la création monétaire et la persistance d’arriérés de paiement et des litiges.
ACP/ODM/OB/KJI/KMT