Kinshasa, 16 janvier 2022 (ACP).- L’ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira, déjà dans la course à la présidentielle en 2002, a officialisé sa candidature pour le scrutin de 2022 lors d’un rassemblement militant pour l’union de la gauche à Lyon. S’ajoutant aux nombreux candidats à gauche, elle a affirmé vouloir répondre « aux colères » face aux « injustices sociales ». Christiane Taubira a déclaré vouloir notamment convoquer une « conférence sur les salaires » et défendre un gouvernement « qui sache dialoguer au lieu de moraliser et de caporaliser ». L’ex-députée de Guyane a toutefois rappelé qu’elle en s’en remettrait au verdict de la Primaire populaire prévue fin janvier pour faire émerger un candidat unique de la gauche. L’ex-ministre de la Justice de François Hollande, qui est âgée de 69 ans, avait un peu plus chamboulé le paysage politique à gauche en annonçant fin décembre 2021 « envisager » une candidature à l’Élysée. Son entrée en lice porte à six le nombre des principales candidatures à gauche, dont aucune ne franchit pour l’heure les 10 % d’intentions de vote dans les sondages. « Je m’engage auprès de vous parce que je partage avec vous l’aspiration à un autre mode de gouvernement », a déclaré Christiane Taubira lors d’un discours à Lyon, dans le quartier de la Croix-Rousse. « Il nous faut revigorer notre démocratie en réhabilitant le Parlement, en contrôlant l’action du gouvernement et en veillant à la séparation réelle et effective des pouvoirs », a-t-elle poursuivi, fustigeant le « mépris » du gouvernement d’Emmanuel Macron envers les Français et son goût de « la moralisation et la caporalisation ». Christiane Taubira a aussi dévoilé une partie de son programme avec des mesures concrètes au rang desquelles « l’émancipation de la jeunesse » avec sa proposition de verser 800 euros par mois aux étudiants pendant cinq ans ; « la justice sociale » avec la revalorisation du Smic et des petits salaires, en particulier dans le domaine de la santé ; ou encore l’accélération de « la transition écologique » avec la proposition d’une TVA à taux zéro pour les produits biologiques, combat qu’elle promet de porter au niveau européen.
La candidate est créditée actuellement de 3 % à 3,5 % dans les sondages. Lors de l’élection présidentielle de 2002 elle avait obtenu 2,32 % des suffrages exprimés au premier tour. ACP/C.L./NKV/Awa