Accueil E-mail Téléphone ACP TV

Un Professeur relève les défis liés aux catastrophes naturelles auxquelles la femme africaine fait face    

Kinshasa, 14 mars 2022 (ACP).– Les défis liés aux catastrophes naturelles auxquelles la femme africaine fait face, ont été relevés dimanche par le Pr de l’Université de Kinshasa, Jean de Dieu Minengu Mayulu au cours d’un entretien avec l’ACP sur son éditorial publié en 2022 dans la Revue africaine d’environnement et d’agriculture (RAFEA).

La dégradation de l’environnement en Afrique a entraîné, selon le Pr Minengu, qui est le rédacteur en chef de cette revue internationale, l’augmentation croissante des catastrophes naturelles avec des conséquences néfastes sur la vie de beaucoup de femmes à travers les zones rurales et urbaines.

Selon lui, une part importante de l’économie rurale repose sur le travail de la femme.

C’est ainsi que les efforts visant la construction des sociétés résilientes aux effets du changement climatique doivent être orientés vers les femmes, a-t-il ajouté.

Renforcement des capacités des femmes dans la gestion des catastrophes naturelles

Par ailleurs, le Pr Minengu a souligné que beaucoup d’experts  affirment que le renforcement des capacités des femmes à gérer les catastrophes naturelles (érosions du sol, désertification, inondations, éruptions volcaniques, tremblement de terre, glissement de terrain), sont confrontées à toute une série d’obstacles qui les empêchent de jouer pleinement leur rôle .

Il a également relevé la  nécessité de la promotion des énergies renouvelables et d’autres voies permettant la pleine participation des femmes dans les efforts visant la construction des sociétés résilientes aux effets du changement climatique.

Ces efforts résultent selon lui, d’une combinaison intelligente d’initiatives pour mettre en place des existantes en matière de prévention et de gestion des catastrophes naturelles.

La part des Etats  dans les solutions

Les Etats doivent mettre à la disposition des acteurs des informations disponibles sur les bonnes pratiques liées à la sécheresse, incendie de forêt, tempête, , qui constituent selon lui, une étape importante vers la mise en place des bases naturelles,.

Il a aussi souligné la nécessité de mener  et de soutenir des recherches sur les effets de ces dernières sur les activités principales de la femme africaine face aux catastrophes naturelles.

L’inclusion des femmes dans la planification des activités de sécurité alimentaire et foncière particulièrement l’agriculture, en renforçant les solutions locales, doit être envisagée dans ces politiques à mettre en place.

Les programmes souples, dynamiques, cohérents et réalisables au niveau local, doivent intégrer , a affirmé le Pr Minengu,  des besoins des femmes rurales dans les processus de planification et de prise de décisions. Ces politiques publiques plus dynamiques et décentralisées, doivent être basées sur les données scientifiques probantes , a-t-il conclu.ACP/GGK

 

Partagez via