Kinshasa, 21 Mars 2022 (ACP)- Mme Wivine Katuanda Lukusa, entrepreneure dans le secteur de la restauration, opératrice culturel et eventplanner, a affirmé, lundi, au cours d’un entretien avec l’ACP, dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale de la femme célébrée le 8 mars de chaque année, que l’acteur principal de l’autonomisation de la femme demeure elle-même.
Selon elle, le processus d’autonomisation ne peut se faire en dehors de la femme mais aussi à travers l’accompagnement de l’homme dans le cadre de la masculinité positive. C’est pour cela que les hommes ont également pour mission d’encourager l’autonomisation de la femme au sein de la société, avant d’ajouter qu’il ne faut pas oublier les jeunes et les enfants, car ce sont eux l’avenir. Nous devons nous assurer de transmettre les bonnes valeurs sans les biaiser, qui deviennent partie intégrante de nos cultures malheureusement ».
S’agissant particulièrement du 8 mars, elle dit que c’est la journée de célébration des droits de la femme qui ont été reconnus après plusieurs années de lutte des femmes du monde entier. En effet, cette journée rappelle plusieurs batailles remportées par ces dernières entre autres : le droit de conduire, de voter, de se marier par consentement, de travailler sans aucune autorisation préalable.
Entant que femme entrepreneure, elle a noté que la discrimination se manifeste à tous les niveaux. Il y a des personnes qui pensent que « je gère l’entreprise des parents ou de mon époux parce que je suis une femme ou des clients qui pensent que cela est une couverture pour le proxénétisme. Je suis catégorique et ferme sur la posture d’entreprenante que je suis. Et j’ai réussi à me faire une réputation et imposer le respect mais surtout l’admiration même de mes employés ». Malheureusement en tant que femme, « j’ai l’impression que la société me demande beaucoup plus qu’elle ne demanderait à un homme mais je suis la femme du défi et je ne me laisse faire en aucun cas », a-t-elle conclu. ACP/Kayu/OB/CKM/JFM/KAF