Kinshasa, 08 mai 2022 (ACP).- Le chef de travaux Rosine Ali Ekangu a été proclamé samedi docteur en sciences à l’Université de Kinshasa (UNIKIN), avec la mention « grande distinction » à l’issue de la soutenance publique d’une thèse de doctorat en biologie intitulée : « Capacité de détoxication cyanhydrique et polymorphisme génétique de la Thiosulfate sulfure transférase (TST) et de la Mercapto pyruvate sulfure transférase (MPST) dans Konzo ».
La récipiendaire a indiqué que le Konzo est une pathologie associée à l’intoxication cyanhydrique d’origine diététique, dont les facteurs de susceptibilité et les mécanismes étiopathologiques ne sont pas complètement élucidés.
C’est ainsi que sa thèse, a visé comme objectif général d’élucider la relation entre les capacités de détoxication cyanhydrique et la susceptibilité au Konzo.
L’impétrante a souligné avoir mené dans cette dissertation doctorale, deux études dans une approche biochimique et génétique à Kahemba, contrée à forte prévalence au Konzo, dans la province du Kwango.
Jeter des bases d’une médecine personnalisée
Rosine Ali Ekangu a préconisé dans cette thèse, la nécessité de faire des études avec une taille de l’échantillon permettant d’étudier la variabilité, sur le plan biochimique et d’expression de la maladie, de façon à jeter les bases d’une médecine personnalisée.
Elle a également souligné la nécessité de mener des études biochimiques ciblées sur la relation entre la détoxication cyanhydrique et la production des métabolites à effets nocifs sur le plan neurologique.
La récipiendaire a aussi identifié les variations génétiques séquentielles de la TST/MPST dans une population à risque par le Konzo, en déterminant notamment la capacité de détoxication cyanhydrique et le Konzo.
Les professeurs Marie-Claire Yandju Dembo, Désiré Tshala Katumbay et Daniel Okitundu, ont été respectivement promoteur et co promoteurs de cette thèse tandis que la séance académique a été présidée par l’administrateur du budget, le Pr Yvonne Duagani, représentant du recteur. ACP/