Kinshasa, 21 juillet 2022 (ACP)- Le chef de travaux Albert Kankolongo Kamanda -M’Kola a soutenu jeudi à l’Université pédagogique nationale (UPN), une thèse de doctorat en psychologie sociale, analysant le développement endogène dans une société paysanne, en prenant pour champ d’activité, le peuple Luba du Kasaï.
Intitulée « Représentation du développement chez les paysans Luba-Kasaï. Matériaux pour la création des conditions psychosociologiques de la reconstruction d’une nouvelle identité », cette thèse, qui a valu à son auteur le grade de docteur en psychologie, avec la mention ‘‘grande distinction’’, a formulé son hypothèse sur la transformation de l’environnement socioculturelle luba en une ‘‘prison sans issue’’ pour les générations futures.
« Nous présumons que la tradition et ses intransigeances entraveraient la représentation du développement chez les paysans Luba-Kasaï », a-t-il dit, avant de révéler que ses recherches ont été menées auprès d’un échantillon de 149 paysans issus de cinq de 39 clans luba-Lubilanji. Ce qui lui a permis de démontrer comment cette représentation est brouillée, altérée par des éléments filtrés de l’extérieur, notamment de l’imaginaire collectif.
« Pour que les initiatives luba puissent corroborer le progrès, la priorité doit être accordée à la reconstruction d’une identité culturelle dont cette étude met en lumière le rôle que les instances éducatives devraient jouer dans la formation des paysans, afin qu’ils adoptent des comportements qui les amèneront à améliorer leurs conditions de vie et celles de leur société », a soutenu le chef de travaux Albert Kankolongo.
Les professeurs Jean Jacques Kapenga Kasongo et Ferdinand Kabamba Palata ont été respectivement promoteur et co- promoteur, tandis que la séance académique a été présidée par le secrétaire général académique de l’UPN, le Pr Mubedi Ilunga. ACP/Lys
