New-York, 24 septembre 2022 (ACP).- Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a émis le vœu de voir la MONUSCO quitter la RDC avec une note plus honorable, dans une interview exclusive qu’il a accordée, vendredi, aux medias internationaux, en marge des travaux de la 77ème Assemblée générale des Nations Unies à New-York aux Etats-Unis d’Amérique.
Dans cet entretien de 25 minutes, le Président Félix Tshisekedi s’est exprimé sur de grandes questions de l’actualité tant nationale qu’internationale, notamment l’agression de la RDC par le Rwanda, les causes des arrestations de François Beya et du général Philémon Yav, les conflits intercommunautaires, les élections de 2023, le bilan partiel de son quinquennat ainsi que le départ de la MONUSCO.
« Nous devons regarder le rôle que la MONUSCO doit jouer parce qu’il reste très peu de temps et le faire partir avec une note beaucoup plus honorable. Il n’y a pas de délai encore précis, mais je pense que la MONUSCO va partir avant 2024 », a dit le Chef de l’Etat en rapport avec la fin du mandat de la mission onusienne en RDC.
S’agissant de l’agression de la RDC par le Rwanda, le Président Félix Antoine Tshisekedi s’est appesanti sur la rencontre tripartite de New-York entre les Présidents français Emmanuel Macron, Rwandais Paul Kagame et lui-même, faisant savoir que l’initiative était d’Emmanuel Macron dont le pays (la France) préside actuellement le Conseil de sécurité de l’ONU.
Celui-ci, a-t-il dit, a bien pris contact avec les Chefs d’Etats congolais et rwandais avant l’Assemblée générale pour un rendez-vous à New-York afin de discuter sur l’implication de Kigali dans la situation sécuritaire en RDC.
« Le but était de chercher un cessez-le-feu et le retrait inconditionnel du M23 et ensuite de rentrer dans le processus de paix tel que nous l’avons débuté à Nairobi pour la fin totale des massacres dans l’Est de la RDC », a rappelé le Chef de l’Etat, avant d’ajouter en ce qui concerne le calendrier de retrait du M23, « qu’il n’y a pas un calendrier précis, mais il dépendra du déploiement de la force régionale qui est en train d’arriver, notamment les Burundais qui sont déjà sur place en RDC ainsi que les forces kenyanes, qui vont entrer comme prévu par la localité de Bunagana ».
Il s’est, par ailleurs, félicité des avancées enregistrées sur le plan sécuritaire et économique dans les provinces sous état de siège.
S’agissant des échéances électorales, le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a affirmé l’appui du gouvernement, sur le plan financier, au processus en cours en RDC.
Ce qui démontre la bonne volonté de l’exécutif à organiser les élections en 2023, dans un climat apaisé.
ACP/ODM/OB/KAF