Bruxelles, 30 septembre 2022 (ACP).– Une délégation de l’Inspection générale des finances (IGF) vient de séjourner à Bruxelles dans le cadre d’une campagne d’information et d’explication sur les orientations spécifiques et les stratégies mises en œuvre dans la lutte contre la corruption en RDC, selon un communiqué du service Presse et communication de l’ambassade de la RDC au Benelux et auprès de l’Union européenne remis , vendredi, à l’ACP/Bruxelles.
Conduite par l’inspecteur général des Finances et chef de service, Jules Alingete, la délégation a été reçue par le directeur général adjoint pour l’Afrique du Service européen pour l’action extérieure de l’UE, Bernard Quintin. Elle a également été reçue au Parlement fédéral belge, indique la source.
Avant d’aborder les stratégies et les actions mises en œuvre dans la lutte contre la corruption, l’Inspecteur des Finances a exposé, devant les différents interlocuteurs, la situation de la corruption qui prévalait en RDC, caractérisée par l’opacité, la gabegie et le laxisme.
Concernant les stratégies, Jules Alingete a évoqué la mise en place des « contrôles à priori ». Il s’agit des contrôles en amont, que l’IGF exerce sur tous les actes portant engagement des deniers publics à tous les niveaux de la chaîne des dépenses.
A ce stade, l’IGF intervient en tant que conseiller financier de toutes institutions publiques ou paraétatiques, en ce qu’elle veille à la régularité des paiements, et intervient dans le champ de la décision pour la validation des ordonnances.
Résultats encourageants
Les résultats sont encourageants dans la mesure où, grâce aux dispositifs mis en œuvre, l’Etat congolais est en mesure de tabler sur des prévisions budgétaires multipliées par trois, par rapport à celles des années précédentes, a expliqué l’inspecteur général, selon le communiqué.
C’est depuis plus de trente ans, a-t-on signalé, que des pays comme la France ou la Belgique ont mis en place le contrôle à priori en vue de garantir la légalité et la sécurité juridique des marchés publics. En RDC, le dispositif n’est opérationnel que depuis sept mois.
Lors de différentes rencontres, Jules Alingete a demandé à ses interlocuteurs de reconnaitre les efforts réalisés par la RDC dans les domaines considérés, même si, il est vrai, le chemin est encore long. Il a notamment insisté sur la nécessité pour la RDC de bénéficier d’un accompagnement technique adéquat, de la part de l’UE et de la Belgique, en vue d’accroitre ses performances.
« Nous avons fait le plaidoyer pour que la communauté internationale puisse avoir une autre perception de la République Démocratique du Congo, en termes de lutte contre la corruption, en tenant compte des avancées réelles réalisées par le pays », avait indiqué M. Alingete.
C’est à l’initiative de l’ambassadeur de la RDC au Benelux et auprès de l’UE, Christian Ndongala Nkuku, que l’inspecteur général des Finances a séjourné à Bruxelles à la tête d’une délégation de son service, dans le cadre de la campagne d’information et d’explication sur la stratégie anticorruption de la RDC.
Sous l’impulsion du Président de la République, rappelle-t-on, les autorités congolaises ont décidé de renforcer les capacités opérationnelles des organes de lutte contre la corruption, à savoir la Cour des comptes, la Cellule nationale des renseignements financiers et l’Agence de prévention de lutte contre la corruption. ACP/Kayu/HBB