Kinshasa, 02 octobre 2022 (ACP).- Les activistes de la société civile environnementale ont marché dimanche, dans la matinée pour une Justice climatique, de la Place des Evolués, lieu de rassemblement, au cabinet de travail du Vice-Premier ministre en charge de l’Environnement et Développement Durable, Mme Eve Bazaïba.
Cette marche a été organisée par le Consortium Panafrican Climate Justice Alliance -PACJA (PACJA-RDC) sous la coordination du Groupe de Travail Forêts (GTF-RDC), en partenariat avec le Forum National de la Conférence des écosystèmes des forêts denses et humides d’Afrique centrale (CEFDHAC-RDC).
L’objectif de cette marche est de galvaniser les acteurs sociaux, les leaders et les décideurs sur l’urgence climatique et de faire passer le message de la justice climatique face à une Afrique qui paye le lourd tribut sans en être le grand pollueur, ni émetteur des gaz à effet de serre (GES), en rappelant les engagements pris par la Communauté internationale.
La société civile demande une ambition climatique plus forte et adaptée à la COP 27
Au point de chute de la marche, le coordonnateur du GTF-RDC, Bienvenu Ngoy, a remis au secrétaire général à ce ministère, le communiqué de Libreville dans laquelle « la société civile demande une ambition climatique plus forte et adaptée à la 27ème Conférence des Nations Unies pour le Climat (COP 27) qui se tiendra en Egypte du 07 au 18 Novembre prochain2022 à Charm el-Cheikhen au bord de la mer rouge en Egypte.
Publiée lors de la session de haut niveau de la conférence pré- Semaine africaine du climat (SAC) de la Convention- Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), la déclaration de Libreville demande, en matière d’accès, de participation et d’inclusion, à la présidence de la COP27 de faire tout leur possible pour que les délégations de toutes les parties se rende à cette messe climatique, en particulier celle d’Afrique.
En ce qui concerne la finance climatique, la déclaration souligne conformément à la décision du Comité permanent sur le financement, lors de la COP 26, le Pacte climatique de Glaswow et en collaboration avec le groupe des négociateurs africains, elle cherche à définir le financement climatique d’une manière favorable au continent. Cela, afin de le présenter lors de la COP 27 pour améliorer le financement supplémentaire pour l’adaptation et les pertes et dommages d’ici 2024.
Pour sa part, le chef de l’administration de l’Environnement et du développement durable, s’est interrogé sur les raisons d’être de la justice climatique qui, selon lui, découle de l’injustice climatique, car les générations présentes sont victimes des méfaits du changement climatique qui n’épargnera pas non plus les générations futures.
« Il a été démontré clairement que l’Afrique en général et plus particulièrement le Bassin du Congo est la solution au réchauffement de la planète », a-t-il dit, ajoutant que ce sont les forêts africaines qui séquestrent la grande quantité des émissions de gaz à effet de serre.
Malheureusement, a-t-il déploré, à la place de bénéficier des financements à la hauteur des efforts de cette séquestration, c‘est plutôt l’injustice puante que récoltent les pays qui ne polluent pas la nature.
Le négociateur sénior de la RDC sur les questions de climat, Tosi Panu Panu s’est dit heureux de voir la RDC entretenir un partenariat avec Panafricain Climate Justice Alliance (PACJA), car c’est à travers la société civile que les diplomates passent leurs messages.
« Je pense que ce partenariat solide est illustré par la marche qui a drainé les jeunes en ce jour », a-t-il fait savoir, avant de leur assurer son soutien et de noter que 75 pourcent des Congolais vivent avec moins de 1, 22 dollars par jour et le changement climatique exacerbe cette pauvrete.
Il a apprécié l’implication de la jeunesse dans cette marche climatique, car, a-t-il souligné, elle subit les méfaits de ce fléau à cause des actions irresponsables de leurs aînés des pays développés.
Alors que nous allons à la COP 27 africaine en Egypte et au pré COP qui s’ouvre lundi où il faut monter au créneau pour les pousser à sortir de leur cynisme lorsqu’ils viennent sur la terre africaine, les acteurs de la société civile environnementale, les organisations des jeunes, les organisations des femmes, les organisations des Peuples autochtones, les confessions membres de l’Initiative interreligieuse pour les forêts tropicales (IRI-RDC) et les leaders traditionnels sont également associés à cette manifestation.
ACP/ KHM/GGK