Kinshasa, 12 octobre 2022 (ACP).- La ministre du Genre, famille et enfant, Gisèle Ndaya Luseba, a lancé, ce mercredi, la première édition du Forum international de la jeune fille à Roméo Golf dans la commune de la Gombe à Kinshasa, au cours d’une cérémonie organisée en marge de la célébration de la Journée internationale de la jeune fille célébrée le 11 octobre de chaque année.
Dans son allocution de circonstance, la ministre Gisèle Ndaya a sensibilisé les jeunes filles ainsi que toute la communauté à la reconnaissance des droits des filles et aux défis auxquels elles sont confrontées.
« La jeune fille doit travailler jusqu’à l’épuisement de sa compétence. Elle doit se départir de toute vie de facilité et de l’attentisme. Elle doit bannir en son sein tout esprit d’oisiveté », a-t-elle souligné.
Et d’ajouter : « La jeune fille doit savoir que la vie est un combat, qu’elle doit lutter, combattre et gagner dignement; c’est pourquoi se rallier à la vie de facilité crée dans la personne humaine un esprit de médiocrité, car la vie de mérite s’arrache ».
Placé sous le thème « Et l’athlète n’est pas couronné s’il n’a pas combattu suivant les règles », cette rencontre est organisée à l’initiative de l’ONG Les Sunamites sous le haut patronage du ministère du Genre, famille et enfant.
Plusieurs allocutions dont celles de la représentante des Sunamites, Sabata Kanyinda, la présidente de l’ONG Les Sunamites, Rhode Kakubu, et la vice-présidente du Conseil National de la Jeunesse, Gianhelly Mavungu, ont été tenues au cours de ces assises.
Dans le cadre de la quinzaine de la jeune fille, note-t-on, le ministère du Genre, famille et enfant organisera durant ce mois d’octobre une série d’activités de sensibilisation et de renforcement des capacités des filles.
Appel à œuvrer pour l’édification d’une société plus équitable
La ministre Gisèle Ndaya Luseba a, par ailleurs, appelé tout le monde à œuvrer de concert pour l’édification d’une société plus équitable, plus juste et plus inclusive.
« En cette journée importante, tissons des liens entre les générations pour faire tomber les disparités, les barrières, et œuvrons tous de concert à l’édification d’une société plus équitable, plus juste et plus inclusive », a-t-elle indiqué.
Se référant au thème de l’année « Notre temps est venu. Nos droits, notre avenir », la ministre a affirmé que les filles brisent les barrières posées par les stéréotypes et l’exclusion, notamment celles liées aux enfants handicapés et à ceux vivant dans des communautés marginalisées.
En tant qu’entrepreneurs, innovatrices et initiatrices de mouvements mondiaux, a-t-elle ajouté, les filles créent un monde pertinent pour elles et pour les générations futures.
La patronne du Genre en RDC a également profité de l’occasion pour affirmer la lutte engagée contre toute forme de mariage précoce, qui est une grande forme des violences sexuelles faites sur la jeune fille, soulignant qu’aucune motivation ne saurait tolérer, laisser passer cette violation des droits à l’épanouissement de la personne féminine ainsi que des violences domestiques allant jusqu’à la perte de la vie humaine tel qu’observé dans certains coins du pays.
Tout en soulignant que la Journée internationale de la fille met l’accent sur la nécessité de relever les défis auxquels sont confrontées les filles et de promouvoir l’autonomisation des filles et le respect de leurs droits humains, elle a également fait savoir que les adolescentes ont le droit à une vie sûre, une bonne santé et à une éducation, non seulement au cours de leurs années formatrices critiques, mais aussi une fois devenues femmes.
« Si les filles sont bien éduquées, bien formées et bien accompagnées durant l’adolescence, nous pouvons espérer faire d’elles, mères, entrepreneures, mentors, chefs de famille, et pourquoi pas dirigeantes politiques », a-t-elle rassuré. ACP/ KHM/ODM/SGB/KMT