Kinshasa, 12 octobre 2022 (ACP).- La « Coalition nationale de l’Education pour tous » (CONEPT/RDC) a invité les partenaires de l’éducation à militer contre les inégalités liées au genre en milieu scolaire, lors de la célébration, mardi au Lycée Mpiko à Kinshasa, de la Journée internationale de la jeune fille.
La chargée de communication et de plaidoyer du CONEPT, Chantal Kalala, qui a relayé le message de sa structure à cette occasion, les a appelés à dénoncer les violations des droits dont les jeunes filles sont victimes tant au niveau des établissements scolaires que de la famille.
« Notre pays a l’un des taux les plus élevés de violences sexistes dirigées contre les enfants, représentant 47% des survivants dans les zones d’urgence. La RDC occupe la 19ème place au monde en ce qui concerne le mariage d’enfants, avec plus de 1,3 million de filles âgées de 15 à 19 ans précocement mariées, occupant ainsi la 7ème place s’agissant du taux de grossesses chez les adolescentes », a affirmé Chantal Kalala, citant le rapport UNICEF 2021.
Elle a déploré l’arrêt de la scolarité chez la jeune fille, dû au mariage précoce et à la grossesse non désirée, soulignant que sa réintégration scolarité est aussi confrontée à la stigmatisation des éducateurs et des autres membres de la communauté.
La CONEPT/RDC, à travers le projet « Initiative pour l’éducation de la mère adolescente », mène un plaidoyer pour que l’offre éducative ne puisse laisser aucune fille en dehors du système éducatif.
Pour l’autonomisation de la jeune fille
De son côté, le préfet du Lycée Mpiko, Generose Mukeba, a souligné la nécessité de promouvoir l’autonomisation de la jeune fille et la réalisation de ses droits.
« Pour nous qui travaillons à l’éducation de la jeune fille, tout en ayant le souci de son devenir et donc de son autonomisation, cette journée est un réel défi qui nous pousse à réfléchir », a-t-elle indiqué.
Par ailleurs, la présidente de l’ONG « ARTRIDA », Nicole Kimbanda, a martelé sur la nécessité d’investir dans le potentiel de l’adolescente, afin de l’aider à défendre ses droits et à assurer un avenir plus équitable et plus prospère.
« Les jeunes filles, comme leurs égaux garçons, ont droit à une vie sûre, à la bonne santé et à une éducation, non seulement au cours de leurs années de formation, mais aussi une fois devenues femmes », a souligné Mme Kimbanda, avant d’indiquer que, le monde s’est fixé comme objectif de promouvoir l’autonomisation des filles, d’investir dans leur éducation et de faire respecter leurs droits, en sensibilisant l’opinion quant aux inégalités et aux violences dont elles sont victimes.
ACP/KHM/ODM/SGB/KMT