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L’Assemblée nationale contre l’intégration des groupes armés dans les FARDC

Kinshasa, 08 novembre 2022 (ACP).- L’Assemblée nationale a interdit au gouvernement de la République d’intégrer, mixer ou brasser les éléments des groupes armés terroristes au sein des FARDC, de la Police nationale et des services de sécurité, dans une recommandation adoptée mardi, lors de la plénière dirigée par son président Christophe Mboso. « En attendant l’adoption d’une loi y relative », note la recommandation, l’Assemblée nationale « interdit au Gouvernement de la République de procéder à l’intégration, au mixage, au brassage et/ou à toute négociation tendant à intégrer au sein des forces armées, de la police nationale ou de tout autre service de sécurité des éléments issus de groupes armés ».

Le document précise que la mesure concerne notamment le M23, déclaré « terroriste » au regard de l’article 2 de la convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre le terrorisme.

Les députés nationaux ont également pointé du doigt, dans leur recommandation, les groupes armés qui se sont rendus coupables de kidnappings, de pillages des ressources naturelles de la RDC et de violation des droits humains.

Les groupes et mouvements « soutenus par des armées étrangères, des trusts et autres opérateurs économiques maffieux » sont également dans la ligne de mire des élus du peuple, note-t-on.

Cinq projets de loi d’accord de prêts sous examen à l’Assemblée nationale

Les députés nationaux ont examiné cinq projets de loi d’accord de prêts, dont les économies ont été présentées à la plénière de ce mardi par le ministre des Finances, Nicolas Kazadi.

Le premier projet, intitulé « Projet de loi autorisant la ratification de l’accord de la loi n°7101-ZR du 1er juin 2022 conclu entre la RDC et l’IDA (association internationale de développement) », d’un montant de 150 millions USD, porte sur l’autonomisation des femmes entrepreneurs et la mise à niveau des PME pour la transformation économique et de l’emploi. « L’objectif du projet est de stimuler la croissance aussi bien des anciennes que de nouvelles MPME (Mise à niveau des PME) en particulier celles appartenant à des femmes et de promouvoir la création d’emplois en particulier au profit des femmes dans les zones géographiques ciblées », a déclaré le ministre Nicolas Kazadi.

Le deuxième texte de loi autorise la ratification de l’accord de crédit n° 7161-ZR du 28 juin 2022 conclu entre la RDC et l’IDA au titre de projet d’appui au transport et connectivité. Cette loi, a fait savoir Nicolas Kazadi, vise à fournir une connectivité et une résilience durable dans l’espace grand Kasaï et la partie orientale de la RDC. « Ce projet de loi vise aussi à accroître la transparence du Fonds national d’entretien routier (FONER), de la Régie des voies aériennes (RVA) et de l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT) », a-t-il dit.

Son financement est à hauteur de 427,98 millions USD, tandis que le troisième projet de loi, au titre de facilitation du commerce et d’interrogation des grands, est évalué à 76 millions USD.

S’agissant du projet de loi d’accord de prêt d’un montant de 25 millions USD, le ministre des Finances a affirmé que son objectif est d’accroître l’utilisation d’interventions spécifiques et celles sensibles à la nutrition.

Quant au cinquième, portant sur l’accord de crédit dont le financement est de 300 millions USD, il a pour objectifs notamment d’atteindre l’accès aux services d’électricité et d’eau basés sur des énergies renouvelables dans certaines zones urbaines et péri urbaines.

Le ministre Nicolas Kazadi sera encore devant les élus du peuple, vendredi prochain, pour le débat général autour de ces projets de loi, signale-t-on.

Le député national Daniel Safu dans le viseur de la justice

Par ailleurs, le bureau de la chambre basse du Parlement a présenté à la plénière un réquisitoire du procureur général près de Cour de cassation visant le député Daniel Safu.

Ce réquisitoire, a souligné le président Christophe Mboso, porte sur plusieurs griefs à charge de Daniel Safu, parmi lesquels des « propos dénués d’éthique pour un député » que l’élu de Kinshasa aurait tenus sur la place public, devenus virils sur les réseaux sociaux.

La plénière a, à cet effet, décidé de mettre sur pied une commission spéciale composée de 15 députés pour entendre leur collègue. ACP/

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