Kinshasa, 14 novembre 2022 (ACP).- Les participants à la 2ème Conférence africaine sur la masculinité positive, clôturée le wee-kend à Dakar au Sénégal, ont appelé à l’arrêt des violences basées sur le genre, a appris l’ACP lundi au cabinet du ministre du Genre.
«Nous appelons à l’arrêt des violences faites aux femmes qui constituent un crime odieux. Nous devons agir contre toutes formes de violences à l’endroit des femmes et des filles. N’oublions surtout pas que cette violence n’est pas que physique. Elle est aussi morale, par le harcèlement, des menaces, des insultes et autres propos désobligeants ou humiliants qui blessent autant sinon plus que les violences physiques. »,a dit le Président en exercice de l’Union africaine Macky Sall , ajoutant que lutter contre ces pratiques d’un autre âge est d’autant plus juste et légitime qu’aucune religion, qu’aucune loi, aucune règle sociale ne fait l’apologie contre la violence un être humain.
Pour lui, il ne saurait y avoir de fondement légal ou moral à la violence, sous quelque forme. Il importe, dès lors, une implication de tous : «Tous ensemble, pouvoirs publics, leaders religieux, nous pouvons décentraliser jusqu’au niveau le plus bas de notre société, pour extirper cette forte conviction que l’homme doit être au-dessus de la femme», a-t-il soutenu.
Parlant toujours de ces violences faites aux femmes et filles, le Président Macky Sall a affirmé qu’il faut une évolution des esprits, d’abord ceux des femmes et des filles envers elles-mêmes et ceux des hommes envers les femmes et les filles, pour conforter l’égalité en droit et la complémentarité sociale hommes femmes.
Les participants à cette rencontre ont espéré que cette dernière constituera un moment fort dans la lutte contre les violences faites aux femmes en Afrique, surtout qu’elle intervient après la 1ère Conférence tenue à Kinshasa en 2021, dont la déclaration et l’appel à l’action ont été endossés par le sommet de l’Union Africaine.
Plaidoyer de Moussa Faki pour la revisitation des acquis de la Conférence de Kinshasa
De son côté, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mouhamat, a approuvé également les propos de Macky Sall en faisant savoir que Dakar doit être une occasion de revisiter les acquis de la conférence de Kinshasa.
«La lutte contre les violences faites aux femmes n’est pas un combat gagné d’avance. Un défi est encore énorme. Nous devons travailler ensemble pour dire aux hommes d’arrêter leur façon humiliante de faire», a-t-il conseillé.
Moussa Faki Mouhamat s’est dit convaincu que la situation de la femme africaine reste encore préoccupante, à cause des nombreuses violences qu’elles subissent, surtout en temps de conflits, mais aussi des préjugés.
«Les violences ne peuvent aucunement être justifiées par des croyances traditionnelles et religieuses», a-t-il confirmé, pour corroborer la position du Président de l’Union africaine, Macky Sall.
Notez que des femmes congolaises ont également pris part à cette rencontre parmi lesquelles la conseillère du Président Félix Tshisekedi, en matière de violences faites aux femmes, Chantal Yelu Mulop, la ministre du Genre, Famille et Enfants Gisèle Ndaya Luseba, et aussi Marie Louise Mwange, membre de AWLN RDC. ACP/KHM/ODM/JLL