Bunia, 02 décembre 2022 (ACP).-Le premier président de la cour d’appel de l’Ituri, Claude-Francis Nsimbi Kabange a plaidé auprès de l’assemblée générale du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pour plus de pouvoirs en faveur de chefs de juridictions et d’offices sur les magistrats sous leur autorité.
Il l’a dit lors de son discours de l’ouverture de la rentrée judiciaire 2022-2023 de sa juridiction en présence du vice-gouverneur le commissaire divisionnaire Benjamin Alonga Bony, certains magistrats, avocats et responsables de services étatiques et privés.
« Il sera désormais possible que ces chefs de juridictions et d’offices d’infliger par eux-mêmes sans passé par les chambres disciplinaires les sanctions les moins graves à certains magistrats et les plus graves pour lesdites chambres », a estimé M. Claude-Francis Nsimbi Kabange.
« Ceci aura pour avantage d’accélérer le processus de sanctions contre les magistrats fautifs et confèrera plus d’autorité au chef hiérarchique pour un meilleur encadrement de magistrats sous leur autorité », a-t-il fait savoir.
Toute fois le magistrat Claude-Francis Nsimbi Kabange a exhorté les chefs de juridictions de veiller au respect de délai fixé par la loi notamment en mettant en mouvement l’action disciplinaire dans la mesure où a-t-il rappelé cette attitude constitue une faute disciplinaire conformément à l’article 47 du statut de magistrats.
Et de conclure. « La liberté que s’accorde les juges en rendant de décisions largement au-delà de délai prévu nuit aux intérêts de parties et entame le crédit de la justice ».
Le discours de cette troisième rentrée judiciaire du premier président de la cour d’appel de l’Ituri a gravité autour du thème : »Le goulot d’étranglement de la justice », souligne-t-on. ACP/Kayu