Goma, 08 décembre 2022(ACP). – Le vice-gouverneur de la province du Nord-Kivu, le commissaire divisionnaire Jean Romuald Ekuka Lipopo, a lancé ce jeudi, le projet de stabilisation « Muda wa Amani » (je suis pour la paix) à exécuter dans la partie Nord de la chefferie de Bwito du territoire de Rutshuru, le Sud de Lubero et le groupement Ikobo-Walikale.
« Nous devons nous impliquer tous (administrateurs de territoire, partenaires techniques et financiers, cadres du PDDRC/S) comme un seul homme, pour redonner l’espoir de paix à nos concitoyens qui ont entre autres préoccupations majeures de vivre dans un monde stable, exempt des tourments dus à la guerre », a recommandé le vice-gouverneur pour l’atteinte de l’idéal commun visé par ce projet financé par le programme I4S, avant d’exprimer sa gratitude envers l’unité d’appui à la stabilisation au sein de la Monusco pour le financement de ce projet très capital.
Pour l’Autorité provinciale, la matérialisation de ce projet constitue une voie vers la paix par le fait qu’il a pour objectif de permettre de mieux vivre pour la paix dans une région meurtrie par environ trois décennies d’instabilité.
Au nom du consortium HEKS/EPER-APS-AAP, le directeur-pays de l’ONG Entraine protestante suisse, Jean-Baptiste Bisimwa a rappelé la nécessité de la mise en œuvre du projet « Muda wa Amani » qui repose sur trois piliers de stabilisation entre autres « le dialogue démocratique, « retour, réintégration et relèvement communautaire » et « genre et sécurité ».
Ce projet a comme objectif de contribuer aux efforts de stabilisation de la zone comprise entre Ikobo, dans le territoire de Walikale, le Sud de Lubero et la partie Nord de la chefferie de Bwito. Il vise la mise en œuvre des solutions concrètes et durables pour la transformation des conflits liés à la mobilisation identitaire et au dilemme sécuritaire.
Le chef de bureau de Monusco-Goma, Mme Laila Buhuril, a, de son coté, recommandé la conjugaison des efforts des uns et des autres pour ce projet d’importance capitale car, a-t-il dit, en plus d’envisager la réinsertion et l’intégration des ex combattants dans la vie communautaire, il en assure le relèvement socioéconomique tout en prônant la participation des femmes dans la vie active.
« Comme vous pouvez le remarquer, le centre de gravité de ce projet c’est celui-là même que la nouvelle stratégie nationale du PDDRCS prône et valorise », a fait observer cette responsable onusienne avant de recommander que « tout doit être fait par les communautés, au sein des communautés et pour la communauté.
A noter que ce projet compte atteindre 7.436 personnes parmi elles des leaders communautaires et les autres représentants de groupes dynamiques dont 3.965 femmes à impliquer dans le dialogue démocratique et les mécanismes alternatifs de résolution des conflits. 5.892 personnes seront directement touchées à travers les travaux de haute intensité de la main d’œuvre (HIMO) dans le cadre du désarmement, démobilisation et réinsertion ciblant prioritairement les ex combattants, les jeunes à risque, les filles, femmes et les autres groupes marginalisés.
Plusieurs personnalités ont pris part à cette cérémonie parmi lesquelles le directeur-pays de l’ONG Entraide protestante suisse (HEKS/EPER), les délégués de la Monusco ainsi que les représentants du Programme de désarmement, démobilisation, réinsertion communautaire et stabilisation (PDDRC/S).
ACP/ KHM/ODM/NMM/KAI