Beni, 15 janv. 2023 (ACP). – Au moins dix civils, parmi lesquels un bébé, des adolescents et des adultes, ont été tués par l’explosion d’une bombe piégée, dimanche, dans une église à Kasindi, dans la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo, à la frontière avec l’Ouganda, a-t-on appris de source militaire.
« Le bilan provisoire fait état de dix compatriotes tués dans l’explosion et 39 blessés », a déclaré à la presse, le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole des Forces armées de la RDC (FARDC) à Beni, indiquant qu’un bilan définitif sera donné prochainement.
« Parmi les personnes tuées, il y a un bébé de moins de deux ans et des adolescents », a témoigné Constantin Paluku, un chrétien présent au moment de l’explosion.
Dans des photos et des vidéos partagées par des chrétiens présents, on aperçoit des traces de sang et des corps immobiles dans un amas de débris. Pendant que des motocyclistes s’activaient â transporter des blessés ensanglantés.
Sur Twitter, le ministre Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais a accusé les terroristes du groupe Forces démocratiques alliées (ADF) d’avoir organisé cet attentat.
L’armée estime que cet attentat à la bombe piégée a eu lieu parce que les armées congolaise et ougandaise font subir des revers aux ADF en profondeur.
Avant cet attentat dans une église pentecôtiste, un engin piégé avait explosé le 27 juin 2021, deux bombes artisanales avaient explosé à Beni-ville, dont une à l’intérieur d’une église catholique. Le soir du même jour, toujours à Beni, un kamikaze était tué dans l’explosion de l’engin qu’il portait.
Ce dimanche, l’armée congolaise a annoncé avoir arrêté un suspect de nationalité kényane.
Classé comme groupe terroriste par les États-Unis et la RDC, les ADF sont à leur arrivée dans l’est congolais, des rebelles ougandais opposé au président Yoweri Museveni. Mais depuis 2017, ils massacrent les civils congolais bien qu’ayant fait souche dans les communautés de ces coins. Parmi ces terroristes, les FARDC arrêtent des personnes de plusieurs nationalités notamment des Ougandais, des Congolais, des Rwandais, des Kényans, des Tanzaniens, voire des Arabes. Les armées congolaise et ougandaise ont lancé des opérations contre les positions des ADF qu’elles ont délogées de plusieurs fiefs. Les provinces déstabilisées du Nord-Kivu et de l’Ituri sont sous état de siège depuis le mois de mai 2021. ACP/CL