Bruxelles, 30 janvier 2023 (ACP).- Les perspectives d’un partenariat rénové dans les relations entre l’Union européenne et l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP),dans le cadre du nouvel accord de Samoa ont été au centre d’une conférence tenue vendredi à Bruxelles, par le Cercle royal africain et de l’Outre-mer (CRAOM).
Après l’Accord de Cotonou (2000-2020), qui régissait les relations entre l’UE et le groupe ACP, « les parties prenantes ont convenu de négocier un nouvel accord modernisé pour renforcer leurs relations et y refléter les nouvelles ambitions découlant des nouveaux besoins et défis émergents », a souligné le conférencier, M. Raoul Donge, administrateur du CRAOM et consultant en intégration régionale.
Le nouveau texte – ou « Accord de Samoa » – s’articule autour d’un socle commun pour les 79 membres de l’OEACP et de trois protocoles régionaux pour l’Afrique, les Caraïbes et le Pacifique, l’accent étant mis sur les besoins spécifiques de chaque région, a expliqué le conférencier, ancien représentant de la RDC à Genève.
L’objectif général demeure « un partenariat politique ambitieux et renforcé qui ouvre de nouvelles dynamiques et aille au-delà de la coopération au développement traditionnelle », a expliqué M. Donge.
Le socle commun de l’accord vise notamment la coopération sur les questions économiques et commerciales, la poursuite de la mise en œuvre des accords de partenariat économique (APE), la facilitation des échanges et des investissements, la réduction des obstacles au commerce, l’amélioration des marchés publics, la stimulation du développement du secteur privé et la création d’emplois, ainsi que la prise dûment en compte des objectifs de développement durable du Programme des Nations unies ‘ODD) à l’horizon 2030.
Concernant le continent africain, les priorités demeurent la croissance et le développement économique inclusif et durable, les droits de l’homme, la démocratie et la gouvernance, ainsi que l’environnement, la gestion des ressources naturelles et le changement climatique.
Le conférencier a estimé, par ailleurs que, dans un monde devenu multipolaire, avec l’émergence de nouveaux acteurs importants comme la Chine, la Russie, l’Inde, le Brésil ou le Japon, l’Europe devrait user de son « avantage comparatif historique et géographique » pour reprendre et renforcer sa coopération avec l’Afrique.
En effet, a-t-il expliqué, le continent africain représente un enjeu majeur pour l’Europe « non pas seulement du fait de ses marchés et de ses matières premières et de ses ressources démographiques, mais également des risques sécuritaires et environnementaux qui concernent le Sahel, la Corne de l’Afrique et l’Afrique centrale ».
Le Cercle royal africain et de l’Outre-mer rassemble essentiellement des personnes œuvrant ou ayant œuvré en Afrique mais, aussi, des représentants de la coopération et des mondes académique, scientifique et économique.
Il compte aujourd’hui un nombre croissant de membres plus jeunes, belges et africains, actifs en affaires. ACP/
